Pour la mort d’un rêve

Après une après-midi exténuante sous le signe du frisbee (entrainement intense au Beachhalle à Bâle, tout près de chez moi, pour le traditionnel Paganello de Pâques), je décide de me faire un petit film autour d’une bonne bière (et de tester les performances de mon écran par la même occasion). Au programme, requiem for a dream, de Darren Aronofsky. Oh punaise ! J’aurais du m’en douter en lisant le titre, mais c’est vraiment pas le genre de film à regarder avant d’aller se coucher. En effet, c’est un de ces rares films qui ne se termine pas bien… Et le pire c’est qu’on le voit venir pendant la dernière heure et que les protagonistes ont beau se débattre du mieux qu’ils peuvent pour s’en sortir, leur échec est clairement inévitable aux yeux du spectateur. Au final, ils sont donc heureux pendant 15 minutes, ayant chacun presque réalisé leur rêve le plus cher. Mais après, ce rêve n’en fini plus de s’éloigner de chacun d’eux. C’est un peu comme s’il fallait sauter de toit en toit, d’un immeuble à l’autre : la course d’élan est pleine d’espoir, on visualise bien le saut, le point d’appel est idéalement placé, mais on réalise au milieu du saut qu’il manquera 10cm pour atterrir de l’autre côté. Alors au début on mouline les bras pour essayer de les gagner dans les airs, puis on se résigne à tenter d’agripper le rebord d’une fenêtre, puis celle de l’étage du dessous, etc. pour finalement percuter le sol. Bref j’ai beaucoup aimé ce film. En plus la réalisation est plaisante et très figurative (un peu comme le fait Guy Ritchie), mais je ne le conseille vraiment pas à un public psychologiquement affaibli.

Du coup après une telle claque, pas le choix. Une bonne vieille guerre des étoiles des familles pour aller se coucher l’esprit léger. Whoua ! Comme je connais par cœur ce film, j’ai pu me rendre compte à quel point utiliser un vrai écran a une importance critique sur la qualité de l’image. C’est comme si le projecteur de mes parents avait rajeuni (il date de 98) : un meilleur piqué, un meilleur contraste et du coup des couleurs beaucoup moins criardes. Le bonheur.

3 réponses à “Pour la mort d’un rêve”

  • Sly:

    Requiem for a dream est LE film culte de toute une partie des djeuns nés dans les années 80-85…

  • Laurent:

    Effectivement Sly, ce film est culte pour les gens de ma génération ( et de la tienne aussi peut être). Malheureusement,une partie des personnes ayant vu ce film n’ont pas compris le “subtil” message délivré par celui-ci, à savoir : la drogue c’est mal !!

  • Ouf, j’ai eu peur d’avoir manqué le message l’espace d’un instant.