USA — jour 1

Partir en vacances loin, ça se mérite. Il faut se lever tôt (4h30 du matin dans notre cas), puis enchainer les correspondances jusqu’à destination, le tout sans vraiment dormir. Notre périple aura duré au total 26h lit à lit, mais ça y est, nous y sommes, West Hollywood, Los Angeles, California !

Le départ de Mulhouse se fait avec un premier frisson quand j’ouvre mon sac pour y chercher mon passeport. Mais fausse alerte, le porte-feuille avait juste glissé au fond du sac, dans une poche que je ne connaissais pas (il est neuf). À l’embarquement, on a le droit à un grand classique du check point : « vous ne pouvez pas entrer en cabine avec ça, vous devez l’abandonner ». Le gagnant du jour est un mousqueton oublié sur le sac d’Élodie que l’on a heureusement pu redonner à ses parents. Par contre, un trépied photo de 1,5kg a l’air moins dangereux car ils me laissent passer avec. En vol, on se régale d’un lever de soleil magistral sur les Alpes suisses encore enneigées. Visibilité d’au moins 200km donc. À Paris, on rejoint Agathe et Vanessa pour le vol transatlantique. Au moment d’enregistrer les bagages, on découvre que chez American Airlines, on n’a pas le droit de se prendre en photo dans la file d’attente. C’est une question de sécurité. Ok. J’espère que mon père ne sera pas fiché au FBI.

Le vol pour Chicago se passe bien : aucun équipement LCD n’est prévu et du coup il va falloir lire et relire les moindres petits articles des magazines mis à notre disposition pour passer le temps. Au moment où le message «en cas de problème, n’hésitez pas à solliciter l’aide des hôtesses de l’air» retentit, une hôtesse de l’air (imaginez Haidi en blonde, mais avec les barrettes) me demande de l’aider à fermer le compartiment à bagages au dessus de mon voisin car elle est trop petite pour le faire. En résumé, «en cas de problème, n’hésitez pas non plus à solliciter l’aide des passagers» !

On atterrit à Chicago ORD avec 30min d’avance. Ça tombe bien car la file d’attente pour l’immigration est plutôt salée. Seul consolation&nbsp: la file d’attente pour les citoyens américains est bien plus longue encore. Mais 15min après, la leur est vide et la notre a à peine avancé. Quelques questions plus tard, on abandonne nos bagages à l’enregistrement pour le vol Chicago-Los Angeles et on attend l’heure de l’embarquement. J’en profite pour, attention ça va en choquer plus d’un, oublier mon chapeau australien dans la salle d’attente. Je m’en rend compte juste trop tard pour retourner le chercher. Dommage. Mais voyons le bon côté des choses : maintenant j’ai une bonne raison de retourner chez les Kangourous.

Après un vol interminable (la 20e heure de veille est toujours la plus dure), on arrive enfin à Los Angeles. La météo est très brumeuse, c’est presque digne d’un San Francisco. On récupère la voiture chez Alamo en ayant la surprise d’apprendre qu’aucune voiture en particulier nous attend : on nous laisse le choix entre toutes les voitures disponibles dans notre catégorie. Après une séance d’essayage, on choisit une Nissan car elle offre le meilleur compromis coffre/habitacle. On s’engage sur la 405 en direction d’Hollywood pour rejoindre l’hôtel. On passe devant une baraque à Donut avec un gros Donut dessus. Arrêtés à un feu rouge, on voit en face, une voiture de police forcer le passage pour tourner sur le parking d’un fastfood. Ils doivent avoir faim. Dans la seconde suivante, une seconde voiture de police arrive en trombe du carrefour suivant et s’arrête en pleine voie, sur la file à côté de nous. Les flics sortent arme en main et se ruent sur un groupe de jeunes en face de la supérette. Comme dans les films, ils maitrisent l’un d’eux en deux temps trois mouvements (il n’a pas opposé de résistance). Notre feu passe au vert. On découvre alors qu’une scène identique s’est déroulée dans la rue que l’on croise, et c’est presque dix voitures de polices qui sont en faction dans le coin. On n’a pas vu Jack, mais je suis sûr qu’il est derrière tout ça. Bienvenue à Los Angeles !

Quelques instants plus tard, on débarque enfin les valises dans la chambre d’hôtel. On utilise nos dernière forces pour aller manger un morceau dans un mini resto du coin. Le serveur est sympa et parle très bien français. Il nous offre plusieurs encas et nous lui achetons des sandwichs au bœuf. Un véritable régal. On peut dire que les américains savent cuire la viande. Un goût barbecue unique, onctueux, savoureux. c’était la meilleure façon de terminer la journée.

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